Les mots (III)

J’attends le train
des valises alors
celui des marchandises se propose.
Je monterais, bum, entre deux wagons,
téléphone perdu sur l’attelage
et je partirais pour dix ans.
La police dirait que ça arrive,
les emails s’empileraient
et je voyagerais l’absence.
Au jour exact je reviendrais
et j’apprendrais les trajectoires
des choses et des gens.
Celui des marchandises s’en va
et je monte dans le train
des mots qui savent oĂą ils vont.