Georges finit sa pause et se remit à son poste. Il ouvrit le logiciel et commença à taper sur le clavier : « 22 street co & industry » ; « road incorporating 23 » ; « skate skateboarding spirit 19K65». Il n’était qu’écriveur contractuel pour l’industrie du prêt-à -porter.
La loi sur les rétrécissements zoologiques était adoptée et Georges souriait. Il allait pouvoir ouvrir son magasin de micronimaux.
Georges pleurait au milieu du centre commercial. Il avait perdu son chien. Un agent de sécurité lui proposa alors de devenir son chien à mi-temps. Il décidèrent que ce service ne pouvait faire l’objet d’une rémunération et devinrent des icônes de la société généreuse. Georges ne pleurait plus.
Georges poussait son caddie quand cela lui revint. Il lâcha le charriot dans l’allée et sortit du supermarché en courant. Il monta dans sa voiture, boucla sa ceinture et partit en trombe dans le sens inverse de circulation du parking. Il s’en voulait et klaxonna sans faire exprès en tapant sur son volant. Il avait oublié de rénover les chiens.
Georges n’était pas fan d’Alain Barrière mais de la chanson « Ma vie » d’Alain Barrière. Il aimait tellement la chanson qu’il contacta le CSA afin de créer une radio qui la diffuserait 24h/24, 7j/7. C’est ainsi que naquit « 193.5 MA VIE ». 193.5 comme l’année de naissance d’Alain. Il fallait lire « mille neuf cent trente-cinq » sans le point mais bref Georges n’avait pas pu faire autrement.
Georges avait indiqué son avis sur l’application. Il s’installa sur son canapé et attendit les résultats de la météopinion. Ce jour là , la présentatrice commenta quelques ondées sociales sur le golf du Lion.
Georges avait dépensé tout son argent en boisson alors pour ses ses cadeaux, il emprunta quelques ouvrages à la bibliothèque et les emballa soigneusement.
C’était un été chaud, trop chaud pour Georges. Alors il avait eu l’idée d’installer cette bille anti-transpirante dans son jardin. Georges avait travaillé à son installation une semaine durant. Elle était belle mais le premier passage de Georges sur la bille lui fut fatal. Enrobé de liquide, il finit par ne plus pouvoir sécréter une seule goutte de sueur. En quelques heures, l’eau monta en Georges et il se noya à l’intérieur de lui-même.